Les îles Gambier, un Musée d'Histoire pour l'Océanie

Les îles Gambier, un Musée d'Histoire pour l'Océanie

. La Pyramide de TEMOE

Des Pyramides en Polynésie :

La plupart des grandes constructions mégalithiques d'Océanie ont disparu petit à petit, dès le 18ème s., servant de carrières idéales pour construire maisons, églises et chemins. 

Une pyramide a pourtant été sauvée...aux îles Gambier.

L'Atoll de Temoe habité jusqu'en 1838, situé à une cinquantaine de km au Sud-Est de Mangareva a pu profiter de son abandon pour conserver un autre grand trésor des îles Gambier : une pyramide.

 

1- Il n'y a plus de Pyramide à Tahiti :

 

Tahiti_musee_pyramide.jpg

Pyramide Mahaiatea de Papara à Tahiti

 

Chacun a pu entendre parler de la pyramide Mahaiatea de Papara à Tahiti, décrite par Cook en 1769 et dont il ne reste que quelques traces de son  qui devrait être réhabilité en 2015. Les Marae Arahurahu de Pae'a, Nu'urua  de Ha'apiti, Mahine-maraeahu d'Opunohu possédaient également de telles pyramides. La pyramide Mahaiatea de 13,5 m de hauteur était constituée de 11 gradins de 1,20 m de haut chacun. Chaque gradin consiste en une rangée de roches coralliennes carrées, très bien taillées sur lesquelles sont posées d’autres pierres à bouts arrondis confectionnées uniformément. (Ces pierres de corail ont servi à faire de la chaux dès le XIXème siècle). La Pyramide mesurait 81 x 26 m à sa base et 54 x 2 m à son sommet. Cette architecture pyramidale n’est pas sans évoquer celle des temples mayas. La cour pavée du Marae mesurait 88 m par 81 m et était entourée d’un mur bas en pierre. 

 

2- Des Pyramides aux îles Gambier :

 

Temoe_Musee_pyramide.JPGPyramide de Temoe - un Musée à ciel ouvert

Le grand marae Toa Maora, dédié au dieu Tu situé à Tutapu, à 4 km au Nord de  Tupa.

 

 

La  pyramide de Temoe (petit atoll de l'Archipel des Gambier situé à 48 km au sud-est des îles hautes) :

 - C'est le fait de son accès difficile comme il ne possède pas de passe qui a sauvé la Pyramide et la quarantaine deMaraede ce petit atoll, le plus oriental de la Polynésie française. Sa superficie de terres émergées n'est que de 2 km2  (7 km de long sur 4 de large, un lagon de 12km2).       http://www.culture-patrimoine.pf/IMG/pdf/DAP_04-03_Ch_27-34.pdf

 

- Bien qu'à moitié démolie, la Pyramide de Temoe, associée aux vestiges d'en haut d'Akamaru, aux vestiges immergés, et aux croquis de Maputeoa, la confirmation que les Polynésiens (triangle HAWAÏ, PÂQUES, NOUVELLE ZÉLANDE) ont pu survivre à une histoire ancienne ou TRÈS ancienne (millénaire) où de grands navigateurs savaient sillonner  les mers (et par là, entendons TOUS les océans).

D'où l'importance aujourd'hui, tant aux Gambier qu'à l'Île de Pâques et partout en Océanie de remettre à jours des sites Historiques où se trouvaient ces pyramides qui pourront, par leurs emplacements, la direction de leurs ouvertures, aider nos ethnologues (et principalement nos paléoanthropologues) à connaître mieux l'histoire ancienne ( voir les liens avec Amérique mais si on en croit aussi les dessins découverts en 2011 avec l'Egypte) pour aider notre propre Civilisation dans ses démarches philosophiques.

 

3- Des contacts avec l'Amérique

ou influence réciproque entre Amérique et Polynésie ? 

 

Nous pouvons lire :

( journal SEO en 1917 :  du Pr BROWN     https://archive.org/stream/bulletindelasoci0104soci/bulletindelasoci0104soci_djvu.txt    P.122

"Le type polynésien, comme la langue polynésienne, révèlent une origine "occidentale" (l'occident européen). La Polynésie possède une unité de race et de langue qui lui est propre, et plus facile à reconnaître que dans toute autre partie du Pacifique. Malgré la distance qui sépare Hawaii de la Nouvelle-Zélande et Tonga de l'île de Pâques, la langue est identique, tandis qu'en Mélanésie et en Papouasie, et même en Indonésie et en Micronésie, des villages, même voisins, ne se comprennent pas toujours entre eux. C'est surtout la taille qui distingue les Polynésiens des autres races. Ils sont, en général, plus grands que l'Européen du nord, mais ils ont une tendance à la corpulence sinon à l'obésité et au sud de l'Asie  vivent plutôt des races qui sont caractérisées par la petitesse de la taille. Notons néanmoins qu'on trouve des hommes de grande taille sur les côtes de la Nouvelle-Guinée. 

Un des traits les plus caractéristiques du Polynésien est sa jambe qui est forte avec une cuisse courte et robuste et un mollet proéminent. En ceci, il contraste complètement avec tous les peuples habitant les régions à l'ouest de la Polynésie chez qui l'on remarque ce caractère négroïde de l'absence de mollet. 

Une seconde caractéristique importante est la forme de la tête qui semble le distinguer de ces voisins de l'Ouest : celle-ci se rapproche du type brachycéphale avec la partie occipitale plate qui se termine en dôme ou en cône sur le sommet de la tête, c'est-à-dire le type généralement connu sous le nom d'arménoïde; certains aussi sont plutôt mésocéphales, ou ont même le sommet de la tête allongé et plat. 

 La chose la plus frappante est la ressemblance qui existe entre les monuments mégalithiques de la Polynésie et ceux de la côte américaine du Pacifique : Les statues de pierre géantes de l'île de Pâques et de Raivavae, de l'île Pitcairn et de Hiva-oa peuvent être comparées à celles que l'on trouve à Tiahuanaco, au sud du lac Titicaca et à celles de la vallée de Huarez au Pérou, sinon à celles de l'Amérique centrale.  

Il en est de même de la pyramide tronquée s'élevant sur une assise en forme de terrasse, ce produit par excellence de l'architecture mégalithique.

Nous la retrouvons en Polynésie comme en Amérique". 

 

Archéologie à TEMOE :

En 1939, Kenneth P. Emory avait déjà réalisé un travail intéressant relaté dans son livre "Archeology of Mangareva and Neighboring atolls"; depuis 2001, un programme de recherches archéologiques est conduit sur l’atoll de Temoe. Ainsi, parmi les treize marae recensés sur l’atoll, le plus imposant, du nom de Toa Maora, était consacré à Tu. Il se trouve du côté large dans le secteur nommé Tutapu, où plus de cent structures ont été recensées. Sa partie construite (ahu) est longue de 18m pour une largeur de 7m et haute d’environ 2,50m. La façade présente deux degrés aménagés avec des dalles bien agencées. Au sommet de l’édifice, une fosse contenait, lors de la visite d’Emory, les restes d’un adulte et d’un enfant...voir la rubrique "Pyramide".
Des séjours consécutifs réalisés entre 2001 et 2005 par les archéologues Eric Conte, Marshall I Weisler et Pascal Murail ont permis de faire un nouvel inventaire des monuments cultuels et d’étudier les habitats, mais aussi d’aborder la fouille de certaines structures que l’on supposait être des tombes ouvrant un champ varié d’analyse (anthropologie physique et biologique, étude des rituels funéraires, notamment) dont vous pouvez découvrir l’état d’avancée de la recherche sur internet : - programme de recherche aux Gambier de Patrick Kirch et Éric Conte (campagnes 2001,2003, 2004) : http://jso.revues.org/5873
- Les sépultures de l’atoll de Temoe : travaux (2002 et 2003) de Pascal Murail et Eric Conte :
http://www.culture-patrimoine.pf/IMG/pdf/DAP_04-03_Ch_27-34.pdf
- Mangareva et Temoe P.52 à 57 P. Kirch 2008 : 
https://www.academia.edu/916264/Prehistoire_de_Mangareva_Polynesie_Francaise

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05/09/2015
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