Les îles Gambier, un Musée d'Histoire pour l'Océanie

Les îles Gambier, un Musée d'Histoire pour l'Océanie

. 25 millions d'années

Du SINGE à l'HOMME MODERNE 

 

Pour mieux comprendre la présence de vestiges millénaires si érodés en haut d'Akamaru aux îles Gambier,

il nous faut comprendre que sans l'aide de la paléoanthropologie,

nous ne pourrons pas déployer les moyens nécessaires à une étude géologique.

 

Le "mana", esprit des ancêtres :

rien de bien cartésien et pourtant : L'histoire de la découverte par un "enfant" de l'île (pardonnez moi de citer ainsi Mateo Pakaiti qui a aujourd'hui 60 ans) d'un ouvrage fait de dessins très figuratifs ne pouvant avoir été constitué que sous l'ordre du dernier Akariki, était déjà à elle seule une histoire fantastique. 

Comme nous le pensons avec Mateo, il n'y a pas de hasard dans le fait que cette découverte ait eu lieu le lendemain de la grande fête donnée pour la restauration de la cathédrale : Le "mana" des Anciens veille à s'assurer que l'esprit de Sagesse et de bonheur qui régnait depuis si longtemps sur l'Archipel soit rappelé alors que sonnaient à nouveau la grande cloche. Maputeoa avait su accueillir les missionnaires catholiques comme son père avait accueilli les Pasteurs protestants et comme ses ancêtres avaient su accueillir les navigateurs venant d'Est comme d'Ouest il y a de cela plusieurs centaines d'années sinon aussi des millénaires...

 

je vous invite à consulter le document mis en ligne en cliquant sur le lien ci-dessous

   du singe à l'homme moderne.pdf 

 

Merci à toutes les personnes qui par leur implication m'ont permis d'atteindre ce but grâce à ce blog.

Souhaitant que ce blog dépasse le "faire connaître" et permette la mise en place d'une étude certifiée.

 

N'oubliez pas la page contact et de faire connaitre à votre tour à vos amis.

 

Ci-dessous le pdf sous forme bloc-note pour ceux qui ne peuvent ouvrir le pdf :

 

   Chemins croisés entre « Paléolithique et Néolithique »

La GÉOLOGIE et la GÉNÉTIQUE au service de l’histoire

 

La science qui étudie l'histoire de l’homme sous tous ses aspects est l'anthropologie.

La paléontologie est l’étude des restes fossiles des êtres vivants du passé (du grec palaios, ancien).

La science qui étudie l’histoire évolutive de l’homme est la paléoanthropologie, la science de l’homme ancien.

 

LES CONSTRUCTIONS MÉGALITHIQUES AUX ILES GAMBIER:

Je crois nécessaire de revenir à quelques informations associant géologie et paléoanthropologie pour donner aux constructions mégalithiques des sommets des Gambier et à celles devenues sous-marines toute la dimension qu’elles méritent, dimension architecturale d’ancêtres d’une époque glaciaire qui auraient pu survivre (qui sait ? et là, une étude génétique pourrait l’affirmer) sous ces latitudes jusqu’à nos jours, et dont une partie de leur histoire peut se découvrir dans le livret de tatouages découvert en 2011 au milieu des débris du Too des Akariki.

 

Scarabée et chat : deux symboles venus de l'Egypte...

et autres symboles d'Amérique et de l'Ile de Pâques

MIGRATIONS :         LIEN vers : LES ILES GAMBIER, UN MUSÉE EN PLEIN AIR

La préhistoire se termine là où l’homme a laissé des traces écrites. Et le dessin est une forme d’écriture. Les 20 croquis découverts en 2011, associant des dessins connus en Egypte, en Amérique du Sud, à l’île de Pâques, et dans tout le Pacifique à ceux de la nouvelle Civilisation s’imposant alors aux îles Gambier en 1934 sont une bibliothèque à eux tous seuls. En arrivant aux îles Gambier en 1825 le Capitaine Frederick William Beechey y était accueilli par un homme important au teint clair qui portait de longues moustaches et des cheveux maintenus par un turban, la peau tatouée avec art ; l’accueil se réalisait par frottement de nez, et Jacques-Antoine Moerenhout y trouva en 1828 et 1834 que les usages des indigènes avaient quelques rapports avec ceux du continent Amérique. Le Père Laval écrivait très justement que les migrations se sont faites à des époques très différentes… de l’Ouest mais aussi de l’Est… et que les émigrés d’autres régions se mélangeaient aux races déjà en place ».

Maputeoa dernier grand Akariki, voyant l’histoire jetée aux flammes et l’interdiction de la transmettre par le tatouage, rassembla sur des feuillets méticuleusement pliés et rassemblés à l’abri de l’oxygène cette histoire d’un Peuple transmise méticuleusement depuis tant de siècles ou millénaires.

 

Nous allons étudier dans ce dossier comment s’est organisé le Monde au cours du temps, implantant partout des ethnies très similaires, parfois métissées et pourtant si différentes, sachant qu’aux îles Gambier persistent encore quelques rares personnes aux traits bien particuliers.

 

I - Formation des Continents et apparition des Primates Grands-Singes

 

 

LE CRÉTACÉ

145 à 65 Millions d’années Les dinosaures terrestres présents depuis plus de 80 Millions d’années avant le Crétacé disparaîtront de la Planète à la fin du Crétacée. Pendant cette longue période géologique, de vastes dépôts crayeux marins (formations calcaires) se sont formés partout sur la terre là où les mers avaient enseveli les terres. Cette période correspond à la dislocation de la Pangée (nos continents réunis en un seul super continent) en deux continents puis à leur longue dérive et à la montée du niveau des Océans. Le climat global était chaud, avec des régions polaires dépourvues de glace permanente à certains moments.

Au maximum du niveau de la mer pendant le Crétacé, près d’un tiers des terres actuelles était submergé.

 

ÈRE TERTIAIRE  Formation des Archipels du Sud-Est Pacifique

Paléocène 65 à 3 Millions d’années naissance des hominidés Durant l’Ère Tertiaire la géographie du monde continue d’évoluer: l’Inde reliée à Madagascar est entrée en collision avec la plaque eurasienne, l’Amérique du Nord et l’Amérique du Sud se sont connectées et l’Antarctique a encore plus dérivé vers sa position actuelle. Le Tertiaire rencontre cinq périodes géologiques: le Paléocène, l’Éocène, l’Oligocène, le Miocène, et le Pliocène. En plus de la dérive des continents, un lent refroidissement climatique s’est opéré à partir du Paléocène où les températures étaient tropicales et le niveau marin bien plus élevé (200 mètres de plus qu’aujourd’hui) pour aboutir à un climat de plus en plus modéré. Dans les mers, les baleines, les raies, les requins modernes, les poissons et les reptiles marins devenaient communs. La fin de la dérive des continents entraîne des changements climatiques encore plus considérables : une forte glaciation va ouvrir les portes au début de l’ère Quaternaire.

 

APPARITION DES PREMIERS PRIMATES : 80 à 65 millions d'années avant notre ère. Issu d'un ancêtre vraisemblablement insectivore (dont aucun fossile n'atteste l'existence à l'heure actuelle) qui évoluait à la fin du Crétacé, l'ordre des Primates constitue l'une des plus ancienne lignée de mammifères placentaires. Plusieurs radiations évolutives consécutives auraient conduit à la formation progressive des cinq grands ensembles de primates actuels : les lémuriens, les loris, les tarsiers, les singes du Nouveau et de l'Ancien Monde et les grands singes, dont fait partie l'espèce humaine. Les ancêtres des mammouths naissaient également à cette époque.

 

NAISSANCE DE L’ARCHIPEL DES GAMBIER : il y a 25 millions d’années (L’île de Pâques ne date que de 3 millions d’années)

Dans le Pacifique, il y a 50 millions d’années environ, le mouvement perpétuel entre les plaques de Nazca et du Pacifique a engendré une forte activité sismique donnant naissance à une gigantesque chaîne de volcans sous-marins appelée « la Ride du Pacifique-Est ». C’est de ce phénomène de volcans « nés à la ride » qu’est né en premier l’Archipel des Tuamotu, le plus âgé de la Polynésie française. D’autre part le jeu des plaques lithosphériques a provoqué la dérive de la plaque Pacifique dans la direction nord/nord-ouest (le socle qui supporte la Polynésie se situait il y a des millions d’années beaucoup plus au Sud-est). De manière indépendante au phénomène des volcans nés « à la ride », des remontées de lave isolées et fixes dans le manteau terrestre ont provoqué de multiples éruptions. Or le magma éjecté se solidifie lorsqu’il émerge de la mer et devient une île. C’est ainsi que par la suite, le mouvement des plaques décrit ci-dessus a fait dériver les îles ainsi formées et la plaque se déplaçant de manière rectiligne, la lave émergeante a formé des îles alignées dont l'âge est proportionnel à leur distance de la source, les plus anciennes étant les plus éloignées. De ce fait, plus ces îles sont éloignées de cette colonne fixe et plus elles sont anciennes. Ce sont ces colonnes de lave remontante qui ont permis la naissance des Archipels de la Société, des Marquises, des Gambier et des Australes il y a 25 à 17 millions d’années.

 

L’AUSTRALOPITHÈQUE « singe du Sud » : 10 millions d’années

Il y a 10 millions d’années, pendant l’ère Tertiaire, se terminait la dislocation des continents qui donne la carte du Monde identique à celle d’aujourd’hui. Le DAC (Dernier Ancêtre Commun) entre l’homme et le singe daterait d’entre 6 et 12 millions d’années mesurant 1m et pesant 30 à 40 kg. L’Australopithèque est l’ancêtre de la grande famille des hominidés. L’Australopithèque d’Afrique est bipède et apparaissait il y a au moins 4 millions d’années.

 

Il est présent sur tous les continents australs du Sud.

 

ÈRE QUATERNAIRE : 3 Ma à aujourd’hui

4 grandes périodes glaciaires le niveau des mers plus bas de 123 mètres à 4 reprises

- De l’homme habile (ancien) 3Ma - à l’homme savant (moderne) 200.000 ans Homo Habilis (habile) à Homo Sapiens (savant)

- Du Paléolithique au Néolithique, de la pierre taillée à la pierre polie (du grec lithos= pierre, palaios = ancien et neos = nouveau)

 

L’ère quaternaire est subdivisée en deux époques géologiques :

- Le Pléistocène (3 Ma à 12 000 ans) avec ses quatre grandes périodes glaciaires et de forts cataclysmes. Le plus fort de la dernière glaciation étant il y a 22.000 ans où les mers étaient plus basses de 123 mètres.

- et L'Holocène (12 000 ans à nos jours), période correspondant au dernier réchauffement climatique, lui aussi fait de deux périodes glaciaires et dont le dernier réchauffement a donné à la Terre sa conformité actuelle qu’elle garde depuis 8000 ans, ( néanmoins marqué lui aussi par quelques autres fluctuations glaciaires mais cette fois de faibles amplitudes, dont la dernière correspond au "Petit Age glaciaire entre 1350 et 1850 après JC" ).

 

I - LE PLÉISTOCÈNE – 3Ma à 12.000 ans

 

LE PALÉOLITHIQUE : âge de la pierre taillée

I-A FONTE DES GLACIERS ET MONTÉE DES EAUX DU PALÉOLITHIQUE : Pendant le Pléistocène, au plus fort de quatre grandes périodes glaciaires, les glaciers couvraient 30 % de toutes les terres habitables du globe faisant baisser le niveau des mers de plus de 120 m.

Les quatre réchauffements climatiques intermédiaires et celui que nous vivons aujourd’hui (Holocène) provoquèrent l’inondation des régions côtières, l’engloutissement de milliers d’îles en en créant d’autres, submergeant beaucoup de territoires qui avaient abrité la vie dont les vestiges restent cachés sous les rivages et fonds marins.

 

 

EN POLYNÉSIE

Pour donner un exemple, en Polynésie, une étude basée sur la désintégration radioactive de l'uranium en thorium menée sur les coraux fossiles de Tahiti indique qu’il y a 14 600 ans (fin de la glaciation de Würm), le niveau moyen des mers s'est élevé de 14 mètres en seulement 350 ans, soit 4m par siècle. 

 

ETUDE AISÉ EN MÉDITERRANNÉE :

Remontée des paléo-rivages :

 

De très nombreuses observations en plongées sous marines en Méditerranée révèlent que plusieurs paléo-rivages sont clairement identifiables. Ils correspondent à des paliers successifs dans la montée des eaux  :

 

1. à moins 7 m ( il y a 4 000 ans) vitesse moyenne jusqu'aujourd'hui : 0,18 mètres par siècle

 

2. à moins 25 m  (il y a 5 800 ans) vitesse moyenne  (25 - 7) = 18 m en (5800-4000) = 1800 ans : 1 mètres par siècle!

 

3. à moins 36 m ( il y a 7 000 ans) -niveau de l'entrée de la grotte paléolithique Cosquer - :  vitesse moyenne (36 -25) = 11 m en (7000 -5800) = 1200 ans : là encore environ 1 mètre par siècle.

 

 

On ne peut aujourd’hui dater les nombreuses constructions mégalithiques à moitié englouties comme celle de l’Archipel de Chausey situé dans l’alignement de Carnac en France avec Stonehenge en Angleterre ou ces alignements de pierres plates immergés même à marée basse dans le lagon des îles Gambier, sachant néanmoins qu’ils ne peuvent avoir été édifiés que pendant une période glaciair...

 

Remarque : suite au réchauffement climatique de la période interglaciaire située entre celle de Riss et celle de Würm, on a pu noter qu’il y a 125.000 ans, le niveau des mers s’était élevé de 4 à 6 m au-dessus du niveau actuel de 2015 indiquant une période climatique plus chaude encore que celle que nous vivons aujourd’hui…

 

Paléolithique inférieur : HOMO- HABILIS « homme habile » :

Il y a environ 3 Millions d’années, sans qu’on ne sache ni où ni comment, le genre Homo-Habilis qui élabore des outils tranchant en cassant des galets a succédé à son ancêtre australopithèque.

Michael Cremo et Richard Thompson ont essayé en 1999 de répertorier des os et des artefacts indiquant qu’il existait sur terre, voici plusieurs millions d’années, et cela dans tous les continents, des populations ayant pu nous ressembler de façon surprenante (voir « The Hidden History of the Human Race », 1999 éditions du Rocher).

C’est le début du Paléolithique : âge ancien de la pierre.

Nous étudions ici l’évolution humaine depuis l’apparition de l’homme à l’ère quaternaire il y a 3 millions d’années, en relation aux quatre grands bouleversements climatiques du Pléistocène où volcans et tremblements de terre s’accompagnaient de remontées des eaux de 120 mètres, séparant à plusieurs reprises de nombreux territoires en inondant des citées millénaires.

 

1- Glaciation de Günz : 1,9 millions d’années HOMO-ERECTUS : il succède à Homo-Habilis il y a 2 millions d’années. Il fabrique des bifaces symétriques et des hachereaux dans le monde entier. Ses outils révèlent l'existence de comportements nouveaux dans la lignée humaine avec une forte adaptation des outils aux conditions locales et aux besoins humains.

 

2- Glaciation de Mindel : 650.000 à 350.000 ans Homo Erectus et Asiaticus domestiquent le feu il y a au moins 500.000 ans en Europe et en Asie, s’éclairant et faisant cuire les aliments.

 

3- Glaciation de Riss : 325.000 à 130.000 ans Paléolithique moyen Homo Neandertalensis : il taille en Europe et en Asie le silex de façon plus précise : les éclats prélevés sur les galets sont retouchés en fonction d'utilisation spécifique (racloirs, pointes).

 

Le mammouth laineux (adaptation au froid du grand mammouth) apparut pendant cette glaciation il y a environ 300.000 ans. Il doit son nom à sa fourrure grossière d'hiver composée de poils pouvant atteindre 90 centimètres et possédait une réserve de graisse formant une bosse sur sa tête. Il était aussi grand qu'un éléphant d'Asie, un peu plus petit qu'un éléphant d'Afrique, son poids pouvant atteindre six tonnes.

Homo Sapiens pourrait dater de 200.000 ans.

 

PALÉOANTHROPOLOGIE : Avec des « si » : « Les hominidés sur une île » :

- Si l’homme de Neandertal n’a pas dépassé les frontières de l’Europe et de l’Asie, son équivalent a pu subsister et créer des communautés ailleurs dans le Monde.

- Si de telles communautés ont pu survivre sur des îles au climat tropical, elles auront pu, pour survivre, créer des rites particuliers à la survie, rites en relation donc avec la fécondité et la fertilité. (C’est ainsi que partout dans le monde, de telles communautés auraient pu créer des frontières à l’image d’îles indépendantes avec chacune des rites de survie particuliers, faisant naître l’idée de Pays et de Propriété, d’accueil ou non accueil).

- Certains paléoanthropologues travaillent sur des découvertes relatives à l’ancienneté de l’homme en Amérique du Sud et du Nord y datant sa présence au moins au Paléolithique moyen… (à lire : « L’histoire secrète de l’Espèce Humaine » de Michael Cremo et Richard Thompson, « Le livre des Mondes oubliés » de Robert Charroux, « L’empreinte des Dieux » de Graham Hancock et les livres de tant d’autres auteurs qui ont tenté tant bien que mal d’amener nos géologues à revoir une « Histoire établie » des Civilisations ancestrales et de leur répartition sur la Terre.

- Certains chercheurs de leur côté cherchent à faire connaître des découvertes indiquant que l’homme aurait pu atteindre l’Amérique du Sud par l’Océan Atlantique.

 

4- Glaciation de Würm (nom donné en Europe) : 110.000 à 12.000 ans Paléolithique supérieur et Mésolithique

Neandertal vers Homo Sapiens (homme moderne : intelligent, sage, raisonnable, prudent) Dernier Maximum glaciaire : il y a 22.000 ans (les mers furent plus basses de 120 mètres)

 

I-B FONTE DES GLACIERS ET MONTÉE DES EAUX DU MÉSOLITHIQUE :

Du PLÉISTOCÈNE à l’HOLOCÈNE LE MÉSOLITHIQUE : 40.000 à 12.000 ans

ou plutôt le NÉOLITHIQUE EN MARCHE (âge de la Pierre Polie)

 

A- HOMO SAPIENS

Homo Sapiens aurait migré largement pour finalement occuper tous les continents. Son représentant européen le plus connu est l'Homme de Cro-Magnon (au moins 35.000 ans). En plus du travail de l'os et du bois, son industrie lithique caractéristique du Paléolithique supérieur est basée sur la production d'éclats allongés, lames et lamelles, qui servent de base à la réalisation d'un outillage spécialisé : grattoirs, burins, pointes de projectiles... Par la suite ses techniques se sont perfectionnées encore et diversifiées: pierre polie (Néolithique), métaux… il nous ressemble et va survivre aux deux dernières glaciations. On lui attribue les premiers rites funéraires et les premiers objets artistiques ou décoratifs (art abstrait ou figuratif sur des objets, peintures rupestres).

Les peintures rupestres d’Espagne, de France et d’Australie sont datées aujourd’hui, grâce à l’Uranium, de 20.000 à 40 000 ans. Il faut donc se situer à cette époque glaciaire où où dans ces contrées, les forêts étaient remplacées par des steppes plus froides profitant aux ours des cavernes, mammouths laineux, bisons, rennes, bouquetins, chevaux, marmottes…qui remplacèrent lion des cavernes, tigre à dents de sabre, rhinocéros…) ; le chien devenait à cette époque l’ami de l’homme. Le mammouth laineux atteignait alors les grandes steppes froides d’Eurasie, restant plus méridional en Amérique du Nord et en Asie.

 

Le maximum glaciaire a été atteint il y a environ 22.000 ans regroupant une 4ème fois de nombreux territoires comme par exemple l’Australie à la Nouvelle-Guinée, l’Angleterre à la France et les îles Gambier entre elles

 

- La présence de trésors mégalithiques immergés comme ceux en granit de l’Archipel de Chausey situé à 15 km des côtes Bretonnes dans l’alignement de Carnac en France avec Stonehenge en Angleterre, ou ceux des îles Gambier confirme que de telles œuvres datent au moins de la dernière période glaciaire**.

- Montagnes rocheuses sculptées, villages enfouis sous les Océans, constructions sépulcrales (Cromlechs bâtis, Marae, Tumulus, Pyramides, Dolmens…), statues gigantesques (Moai, Menhir, Tiki…) peuvent dater de périodes millénaires différentes (voir la différence d’érosion sur certains moai de l’île de Pâques, et aux Gambier celle du géant d’en-dessus de Notre Dame de la Paix avec celle des cromlech (à confirmer) à moitié enfouis en haut d’Akamaru).

- La datation des squelettes, crânes ou bouts d’os retrouvés au pied de ces sites sacrés n’indique que la dernière époque où ces monuments ont pu servir à des fins rituelles pour des Peuples naturellement fascinés. (C’est ainsi que d’inondations et reculs des eaux, naquirent de nombreuses légendes…).

- La Géologie de surface par l’étude de l’érosion des sommets rocheux, et celle des fonds marins par celle de la présence immergée de constructions lithiques peut venir en aide à l’Archéologie...

 

** Autres exemples de constructions lithiques millénaires dans l’Est Pacifique :

1- à Pitcairn : Il est ici nécessaire de rappeler un passage du livre « Voyage aux îles du Grand Océan » qu’écrivait le Consul Moerenhout en 1829 lors d’un passage à Pitcairn : « Ces travaux gigantesques, ces pierres immenses qu’on ne trouve qu’au rivage, portées au sommet de cette montagne, et ces statues colossales de presque 3 mètres, assez bien travaillées… toutes ces idées me jetèrent dans une profonde rêverie ».

2- de Raivavae : deux grands tiki de Raivavae portés à Tahiti en 1934 : « Une très grosse femme avec un énorme ventre (3m de tour) sur lequel sont posées des mains à 6 doigts. Elle mesure 2m de hauteur et pèse plus de 2 tonnes. Le second est un homme de même taille tous deux taillés dans un seul bloc de tuffeau basaltique.

3- à l’île de Pâques (Rapa Nui): une falaise est sculptée d'un long pétroglyphe sur lequel figurent les sept géantes pirogues légendaires de l’indien Hotu Matua (P.149 BSEO n°282).

4- à Rapa Iti (île de l’Archipel des Australes, nommée petite Rapa), l’histoire est, là aussi, remise en question : Christophe Serra Mallol situe, proche d’Aurei, deux marae et une résidence royale aujourd’hui immergés en bord de mer, indiquant que la ligne de rivage était au moins 90 à 120cm en-dessous (BSEO n°329).

 

C’est ainsi qu’il y a 20.000 ans au moins, Homo sapiens installé alors sur tous les continents,

s’est une nouvelle fois adapté, créant partout de nouvelles ethnies d’hommes donc y compris les îles du Pacifique, hommes toujours plus savants dont l’existence resta ignorée des européens jusqu’à une dernière découverte par des explorateurs et des missionnaires dont le but était de coloniser en asservissant et dérobant les richesses.

 

B- LE MÉSOLITHIQUE : 40.000 à 12.000 ans

LES GRANDS SITES MYSTÉRIEUX

 

Durant cette période intermédiaire glaciaire où les Peuples subissaient une dernière descente et remontée des océans, l’homme a pu laisser de nombreuses traces archéologiques, en plus de celles non datables de nombreux sites classés mystérieux encore aujourd’hui (géoglyphes de Nazca, monolithes de Baalbeck, pyramide sphinx-Lion en Egypte, cité immergée de Yonaguni, moai de l’île de Pâques, Machu-Picchu au Pérou…et tant d’autres dont l’origine peut remonter à une préhistoire donc bien plus lointaine).

 

L’avant dernière couche sédimentaire provenant des bouleversements subits par notre planète Terre entre 112.000 ans où commençait la glaciation de Würm et 12.000 ans, passée par un Maximum glaciaire il y a 22.000 ans, est donc caractéristique d’une couche calcaire renforcée là où la mer reculait.

Les sédiments de surface montrent que ce dernier réchauffement ne se fit pas en une seule fois. Trois périodes de réchauffement : En Eurasie, les paléoanthropologues vont pouvoir étudier la vie sociétale des habitants à ces diverses périodes grâce à la découverte de nombreux vestiges de vie (traces d’habitations, de sépultures, de poteries en terre cuite (céramique), d’outils, de statuettes ou parures exécutés dans la pierre, l’ivoire, le coquillage…) à des niveaux particuliers de couches sédimentaires.

1- Réchauffement 1: Il y a 21.000 ans : un léger changement orbital de la Terre rapproche l’hémisphère Nord du soleil, faisant fondre la calotte glaciaire, ce qui entraine un afflux d’eau douce dans l’Océan Atlantique. Les eaux commencent à remonter. - Refroidissement : l’hémisphère Nord se refroidit de façon intense.

2- Réchauffement 2: Il y a 18.000 ans, l’Océan Glacial Antarctique, en se réchauffant, dégage dans l’atmosphère le CO2 accumulé dans ses profondeurs. Cet excès de Co2 entraine le réchauffement planétaire avec fonte de la calotte glaciaire du Pôle Nord entre 14.700 et 13.000 ans et augmentation du niveau marin de 4 à 5 mètres par siècle. - Refroidissement (le Dryas) : entre 12.700et 11.700 ans : dernier refroidissement

3- Réchauffement 3 : Fin du dernier réchauffement planétaire : début de l’HOLOCÈNE : 11.500 à 8000 ans. Le monde va acquérir sa configuration actuelle, les populations qui étaient redevenues nomades dans de nombreux pays vont pouvoir à nouveau se sédentariser. Dans les îles « australes », les habitants se sont accommodés, créant de nouveaux rites devenus mythiques. (En Eurasie et en Amérique, les forêts vont à nouveau remplacer les steppes froides, le radoucissement généralisé entrainant la disparition du renne de l’Europe et le développement d’espèces forestières telles que le cerf et le sanglier. C’est à ce dernier réchauffement qu’on doit la disparition du mammouth laineux, d’abord en Europe il y a 12.000 ans puis en Sibérie il y a 4000 ans).

 

II – L’HOLOCÈNE – 12.000 ans à nos jours

 

L’Holocène est notre période géologique, sa couche sédimentaire faisant suite au dernier refroidissement du Dryas. C’est durant l’Holocène que les Peuples d’Eurasie sont connus pour avoir quitté le Néolithique.

 

FIN DE LA PRÉHISTOIRE

La Préhistoire va se terminer avec l’arrivée de l’écriture, écriture née sous forme

- de géoglyphes à Nazca au Pérou non datés aujourd’hui,

- de dessins représentatifs, aujourd’hui parfois indéchiffrable, comme les peintures rupestres datant par exemple de 40.000 ans en Australie, - de hiéroglyphes en Egypte il y a 5000 ans,

- de signes cunéiformes il y a 5000 ans en Mésopotamie (Iran)

- d’idéogrammes en Chine il y a 4500 ans,

- de glyphes chez les Olmèques il y a 4000 ans,

- sous forme de signes Rongo-Rongo à l’île de Pâques,

- sous forme de tatouages véhiculant des messages (dessins représentatifs) en Océanie...

 

LE NÉOLITHIQUE : âge de la pierre polie

 

 

Le Néolithique correspond à un stade de développement technique que beaucoup d’humains du globe ont atteint à des périodes différentes de leur évolution, s’installant en villages et vivant de la culture, de la pêche et de l’élevage.

Le travail de l’archéologue est de toujours rechercher de nouvelles données faisant avancer l’Histoire de chacun de ces Peuples si différents par leurs couleurs de peau et leurs langages et pourtant aux mythes tellement proches les uns des autres… Certains ont pu acquérir ce développement durant le Pléistocène (dessins rupestres réalisés il y a 40.000 ans). En Eurasie, le Néolithique pourrait avoir débuté il y a 9000 ans pour prendre fin avec la généralisation de la métallurgie (travail du Cuivre, du Bronze - étain plus cuivre- du Fer) et l’invention de l’écriture il y a 5300 ans.

 

Nous pouvons nous demander aujourd’hui si en Océanie,

et plus particulièrement aux îles Gambier

 

où la situation permettait de survivre à des périodes plus froides aiileurs, les habitants des îles n’auraient pas pu acquérir ce développement avancé à des dates identiques et même pourquoi pas plus reculées encore, se transmettant l’Histoire par le tatouage et la réalisation de statues gigantesques sans jamais avoir eu besoin des métaux… Une étude géologique des constructions mégalithiques érodées d’en haut d’Akamaru associée à une étude ethnologique partagée des dessins découverts dans le To’o de Maputeoa, dernier Akariki, pourrait être des plus intéressantes.

 

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17/08/2015
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