Les îles Gambier, un Musée d'Histoire pour l'Océanie

Les îles Gambier, un Musée d'Histoire pour l'Océanie

. Maputeoa, dernier Akariki

Maputeoa  dernier Akariki des Gambier   1814/1857

 

Le doc que je vous propose d'ouvrir ci-dessous raconte les grandes périodes de Vie de Maputeoa 1814/1857 

au travers de photographies et de dessins anciens.

 cliquer sur le lien :

Maputeoa dernier Akariki des Gambier 1814-1857.pdf

 

- Sa jeunesse  : 1814/1828  :  apprentissages multiples d'arts et de sciences, tatouages, accueil de navires en perdition... 

- Vers sa fonction d'Akariki : 1828/1832 : accueil de gros navires, début d'un commerce intéressant, arrivée des protestants.

- 1832 : prise de fonction d'Akariki, coordinateur de chefferies. 

- Août 1834 : arrivée des pères de la congrégation catholique de Picpus

- 5 Août 1836 : Maputeoa se fait baptiser, il garde son To'o.

- 1836/1857 :  -les champs de coton remplacent les plantations de mûriers à papier (Broussonetia papyrifera)

                               -les Temples des Grands Marae vont être convertis en églises

                               -le commerce des perles et de la nacre vont devenir le monopole de l'église romaine.

                               -Maputeoa a permis à son île une conversion dans la Paix,

                                 tant dans ses modes de vie que dans ses rites,

                                 ces conversions ne touchant en rien  

                                 à ses valeurs fondamentales comme il était toujours le descendant direct de Tagaroa, 

                                 assuré de son esprit bienfaiteur par la conservation du To'o.

-20 juin 1857 :  mort de Maputeoa : Le To'o est emporté dans l'entre sacrée des Akariki,

                                la grotte Te Ana te Tea de l’îlot Agakauitai.                              

-décembre 2011 : Mateo Pakaiti et Monique Richeton découvrent le livret d'images

                                     qui rassemble les croquis de tatouage du Grand Sage 

                                     rangés il y a 154 ans dans le To'o de l'Akariki des îles Gambier.

 

Maputeoa était le dernier descendant de la grande famille des Akariki, la généalogie est à entendre comme relatant les branches essentielles ayant pu faire évoluer la vie sur l'Archipel : elle n'est en aucune façon un moyen de calcul à prendre à la lettre pour donner à l'histoire des dates à la manière des civilisations dites avancées... qui ne pouvaient comprendre par exemple que dans les îles, l'âme des ancêtres reprenait vie toutes les 4 générations...

La généalogie recueillie par le père Laval est donc à considérer dans son intérêt événementiel, et surtout mythologique.. 

  Généalogie de Maputeoa.pdf

 

MAPUTEOA :

Comprenant le grand rôle qu'a voulu jouer Maputeoa en classant dans un ordre bien particulier ses croquis de tatouages et en les cachant dans ce Too qu'il savait posséder toutes les garanties de conservation, j'ai pris à cœur de me faire aider pour étudier ces dessins de grande valeur historique et ethnologique. Le forum de ce blog pourra permettre d'avancer positivement dans cette étude difficile.

- Maputeoa a su, à la suite de son grand-père Teoa, éviter tout bain de sang lorsque passaient les navires aux 20 canons.

- Il a su, à la suite de son grand-père, accueillir les bateaux de commerce, accueillir de nouveaux résidents.

Par exemple, le 6 Février 1834, deux bâtiment quittaient l'Archipel alors que le Consul Jacques-Antoine Moerenhout y débarquait avec le sien.; trois sous-voiles y séjournaient; une goélette y mouillait le lendemain et trois autres peu de jours après...

Quelques commerçants français et anglais et deux pasteurs anglicans s'étaient installés en toute quiétude.

- Malheureusement, comme partout ailleurs, les habitants mourraient de maladies nouvelles bien connues des marins en manque d'épouse. Les habitants des gambier n'en connaissant pas l'origine continuaient d'accueillir les étrangers célibataires en leur prêtant leurs épouses. 

- Lors-qu’arrivèrent les pères  Caret, Laval et Liausu le 7 Août 1834, qui, forts de leurs savoirs firent de nombreux miracles, Maputeoa finit par accepter leurs directives religieuses sévères et austères, concernant bien-sûr la protection des jeunes filles et l'interdiction de prêter les femmes aux marins, mais aussi qui interdisaient les chants (remplacés par les  litanies en latin), les danses et les tatouages ( à cacher sous de grandes draperies ), et qui malheureusement entrainèrent la destruction de toutes les représentations des ancêtres (tiki en pierre et en bois...) à qui les Pères catholiques inculquèrent l'origine des maladies en les nommant "idoles". L'histoire des Gambier semblait s'effacer...

Maputeoa n'avait pas dit son dernier mot : il voyait bien que son peuple était sauvé de la maladie impure, mais la tristesse régnait et d'autres causes alimentaient maintenant cette mortalité toujours grandissante : les plongeurs de perles devaient descendre toujours plus profond et plus longtemps protégés d'une simple médaille, les hommes se tuaient en construisant routes et bâtiments religieux. Fort du Too remis par Teoa contenant les reliques de ses ancètres tenu caché,  fort du mana des ancêtres porté aussi par ce géant de pierre d'en haut d'Akamaru, fort de ses tatouages camouflés sous ses habits de roi, il n'oubliait pas sa fonction d'Akariki. son devoir de transmettre l'Histoire. 

Il la cacha dans le Too...

 

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26/05/2015
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